DÉCOUVERTE DE L’AZAMARA JOURNEY, UN SPLENDIDE NAVIRE QUI NOUS FAIT SENTIR COMME DANS UN SOMPTUEUX CLUB PRIVÉ
En cette troisième journée de croisière, l’Azamara Journey est pratiquement désert. La quasi totalité des 694 passagers et bon nombre de ses 408 membres d’équipage participent au tout premier barbecue qu’a programmé Azamara Club Cruises sur la plage de Mayreau.
Azamara Club Cruises ? Il s’agit de la filiale haut de gamme de Royal Caribbean International qui a vu le jour en 2007 après avoir fait l’acquisition de deux des huit splendides navires de la défunte compagnie renaissance Cruises. Ces deux navires de 30 200 tonnes chacun ont été rebaptisés Azamara Journey et Azamara Quest.
Mayreau ? Il s’agit de la plus petite île habitée des Grenadines, situées dans la zone sud des Caraïbes. Voilà l’une des escales originales que propose Azamara Club Cruises dans le cadre de ses croisières (dans les Caraïbes, en Amérique du sud, en Antarctique, en Europe, au Moyen-orient et en Asie). D’une durée de 7 à 16 jours, elles comportent régulièrement de longs arrêts (deux jours et une nuit, voire trois jours et deux nuits) dans des villes d’exception (comme Saint-Pétersbourg en Russie, Rouen en France, Buenos Aires en Argentine, Safaga en Égypte ou Bangkok en Thaïlande). Dans le cas de la croisière à laquelle j’ai participée, l’Azamara Journey a passé une nuit dans le port de Bridgetown, à la Barbade, au départ de San Juan, à Porto Rico, et à destination de Manaus, au Brésil, quatorze jours plus tard. Au total, 45 % des escales planifiées par Azamara Club Cruises se prolongent tard en soirée, voire toute la nuit.
La taille et la somptuosité du navire, le nombre de passagers (dont la moyenne d’âge est de 45 ans), le service empressé, la gastronomie hors pair, le sens du détail, tout concourt à créer une ambiance de club privé qui n’est toutefois pas réservé qu’aux plus fortunés. Le rapport qualité-prix est indéniable, le confort des cabines, le service personnalisé et les prestations se comparant avantageusement aux compagnies de croisière les plus coûteuses. Pour 2011, Azamara Club Cruises a fait valoir que ses tarifs étaient généralement 15% moindres que ceux des compagnies de croisière haut de gamme.
La vie sociale à bord de l’Azamara Journey s’articule d’abord et avant tout autour de l’élégant atrium réparti sur deux ponts où se déroulent des jeux questionnaires et où se trouvent les deux boutiques du navire ainsi que le Mosaic Café où l’on peut se sustenter toute la journée. On y trouve en effet une dizaine de sortes de viennoiseries, canapés, sandwichs, tapas et desserts sans cesse renouvelés et agréablement disposés dans un magnifique chariot.
Rien de mieux que de fréquenter le Smoothie Bar, situé à l’entrée du restaurant-buffet Windows Café, pour bien démarrer la journée. On y propose cinq sortes de smoothies aux noms évocateurs comme Énergie (bleuet, framboise, fraise et yogourt), Force (banane, prune, ananas et yogourt) ou Vigueur (banane, céréale, miel, arachides et yogourt). On peut aussi créer sa propre boisson, à partir d’une combinaison de dix fruits, de cinq jus, de trois sortes de lait, de deux sortes de yogourt et de cinq sortes d’extras (comme le ginseng).
Tout à côté se trouve le coin boissons jour et nuit sans frais, équipé d’une machine à espresso, cappuccino et café latte ainsi que d’une machine à jus de fruits (pommes, punch au fruits, cocktail à l’orange, passion et goyave ou thé glacé). Sans oublier les sachets de chocolat chaud ainsi qu’une vaste sélection de thés (aussi servi en cabine l’après-midi). Sodas et bouteilles d’eau sont aussi offerts sans supplément.
On ne sent guère l’effet de foule à bord de l’Azamara Journey. Chacun découvre rapidement son endroit préféré. Que ce soit l’extraordinaire librairie aux murs lambrissés de bois sombre et au plafond en trompe-l’oeil rehaussé d’une peinture reproduisant une luxuriante forêt tropicale dans laquelle pullulent perroquets et oiseaux exotiques.
Ou que ce soit le Looking Glass, un vaste salon également situé au pont le plus élevé du navire, le 10e, et aménagé en multiples sections, certaines très intimistes : une section composée de tables de jeux, deux sections abritant de moelleux canapés en cuir capitonné en forme de demi-cercle donnant directement sur les hublots latéraux du navire, un bar central faisant face à la piste de danse et à la scène, et une dernière section faisant toute la largeur du navire dans laquelle se succède une série de fauteuils donnant sur les hublots panoramiques à l’avant du navire.
Le spa vaut aussi le déplacement, ne serait-ce que pour apprécier du regard le magnifique salon de beauté aux planchers boisés ainsi que la splendide peinture murale conduisant aux vestiaires dans lesquels se trouvent notamment un bain vapeur. Moyennant supplément (23$us par jour ou 113$ pour la durée de la croisière, 14 nuits dans cet exemple de tarif), on peut aussi se prélasser dans la piscine de thalassothérapie, sans doute la zone la plus intimiste du navire qui comprend une dizaine de transats accueillants au milieu desquels trône un très grand et très chaud bain à remous de forme rectangulaire aménagé tout à l’avant du 9e pont et protégé des vents par des hublots inclinés. Le soir venu, l’endroit devient magique avec un éclairage verdatre qui complète le bleu étoilé du ciel.
Tout à côté du spa se trouvent un centre d’acupuncture (séances payantes) et un gym bien équipé dans lequel des classes de fitness sont offertes tous les jours sans frais aux passagers désireux de maintenir leur poids santé en raison des douceurs salées et sucrées qui abondent dans les restaurants du navire.
Malgré sa taille modeste en cette ère de méga-paquebots, l’Azamara Journey abrite pas moins de quatre restaurants, sans compter le grill situé près de la piscine centrale surmonté de deux bains à remous. Les architectes du navire ont eu la bonne idée d’aménager les deux restaurants spécialisés, Prime C et Aqualina, à l’arrière du pont le plus élevé, avec un maximum de tables collés sur les grands hublots, ce qui assure une vue spectaculaire, surtout les soirs où le navire est amarré en plein coeur d’une ville.
Lumières tamisées, fauteuils de cuir, murs tapissés de photographies de vedettes d’Hollywood d’antan, voilà le décor très cossu dans lequel les convives découvrent (moyennant un supplément de 15$us par personne) la carte du steak house Prime C.
Ambiance diamétralement opposée tout à côté, à l’Aqualina, un restaurant méditerranéen lumineux, avec des fauteuils rouges vifs à l’entrée, des fauteuils bleu tendre aux tables, quelques grands tableaux colorés et une carte époustouflante en quatre services. Comment choisir, par exemple, entre trois choix de homards, le filet mignon, le carré d’agneau, le duo de canard ou l’osso bucco, pour ne nommer que cinq des neuf plats principaux inscrits à la carte ? Ajoutons une entrée au foie gras, une bouillabaisse et deux desserts (puisque hésitant, la serveuse m’a apporté les deux pour lesquelles je ne cessais d’hésiter) et l’addition de 15$us nous apparaît bien mince.
Même embarras du choix au Discoveries Restaurant, au luxe inouï pour un restaurant principal en mer. Chaque soir, on propose une sélection de trois entrées, quatre soupes ou salades, d’un plat de pâtes, d’un plat santé, de cinq plats principaux et de trois déserts. Auquel s’ajoute un menu permanent composé de 10 plats de toutes sortes, dont une onctueuse salade césar au poulet ou aux crevettes, un steak divin avec sauce béarnaise et une exquise crème brûlée à la vanille tahitienne.
Les repas du matin et du midi se prennent au restaurant-buffet Windows Café. On voit les passagers fureter d’un coin à l’autre des comptoirs et hésiter devant les coins asiatique, italien ou japonais ou encore, à la section antipasti, salades, viandes ou poissons, fruits de mer. et hésiter encore plus à la section desserts et gelatos. Qui plus est, tous les soirs, la cuisine d’un pays est mis en vedette, que soient l’Inde, la Thaïlande, la Grèce, le Mexique, l’Espagne, etc.
Le tout est arrosé d’un vin de qualité différent chaque jour, provenant tantôt du Portugal, tantôt de France, tantôt du Chili. Les cocktails et autres alcools, en revanche, sont payants. on peut y aller au verre ou selon un forfait journalier (de 29$ à 49$ pour une vaste gamme de bières, vins, cocktails et spiritueux).
Mon meilleur souvenir à bord de l’Azamara Journey aura été ce grandiose barbecue servi à l’extérieur autour de la zone de la piscine centrale transformée en restaurant plein d’étoiles. Qui plus est, coucher de soleil, ciel aux couleurs tourmentées, brise rafraîchissante et musique douce étaient au rendez-vous.
Un décor de circonstance pour une compagnie de croisière dont le nom principal signifie étoile sur la mer bleue (Azamara étant un terme dérivé de la langue romaine, az pour bleu et mar pour mer, et étant inspiré de l’étoile Acamar, la plus brillante des mers du Sud).
Cet article fait suite à une invitation d’Azamara Club Cruises à bord de l’Azamara Journey. Pour plus d’informations, consultez votre conseiller en voyages et le site www.azamaraclubcruises.com.